" C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été melangés par un fou. "
"On se reveille dans l'obscurité sans plus rien savoir. Ou est-on, que se passe t'il ? L'espace d'un instant, on a tout oublié. On ignore si l'on est enfant ou adulte, homme ou femme, coupable ou innocent. Ces tenebres sont-elles celles de la nuit ou d'un cachot ? On sait seulement ceci, avec d'autant plus d'aciduité que c'est le seul bagage : On est vivant. En quoi consiste la vie en cette fraction de seconde ou l'on a le rare privilège de ne pas avoir d'identité ?
En ceci : on a peur
Or, il n'est pas de liberté plus grande que cette courte amnésie de l'éveil. On est un bébé qui connait le langage. On peut mettre un mot sur la decouverte innomée de notre naissance : on est propulsé dans la terreur du vivant. Durant ce laps de pure angoisse, on ne se rappelle meme pas qu'au sortir du sommeil peuvent se produire de tels phénoménes. On se lève, on cherche la porte, on est perdu comme à l'hotel.
Et puis les souvenirs réintègrent le corps en un éclair et lui rendent ce qui lui tient lieu d'ame. On est rassuré et décu : on est donc cela, on est donc que cela. Aussitot se retrouve la géographie de sa prison, ensuite se déclenche le circuit. Chacun à le sien, café-cigarette, thé-toast ou chien-laisse, on a réglé son parcours de manière à avoir le moins peur possible.
En vérité, on passe son temps à lutter contre la terreur du vivant. On s'invente des définitions pour y échapper : je m'appelle machin, je bosse chez chose, mon metier consiste à faire ci et ca. Sous jacente, l'angoisse poursuit son travail de sape. On ne peut completement baillonner son discours. Tu crois que tu t'appelles machin, que ton metier consiste à faire ci et ca mais, au reveil, rien de cela existait. C'est peut etre que cela n'existe pas. "
Terrifiant et réaliste début du nouveau roman d'Amélie Nothomb, " Journal d'Hirondelle ". Dieu sait combien j'admire Amélie Nothomb. Délicieusement intelligente, noble, décalée et raisonnée. Ce passage me touche beaucoup.
Ne (re)partons pas fachés...
Et bien voila, nouveau blog !
Nouvelle vie donc nouveau blog. Avec plus de liberté, de place, de photos, d'anecdotes, de recoins, de terrains boueux, de textes...
J'espere que vous continuerez a vous y retrouver. A m'y retrouver. Parce que moi, je suis un peu perdu. Perdu aussi dans la construction de ce blog, plus compliqué, mais surement plus personnel quand j'aurais tout compris !
Laissez vos messages, pleins, suivez moi, parcourez moi, faites comme si j'etais la. Ou pas la, selon votre humeur, mais soyez vous meme. J'en ferais de meme...
Pour ce qui prennent le livre en cours de route, il y'a dix mois de ma vie ici : http://zizanien.skyblog.com , ce n'etait que le debut du chemin, mais Dieu sait qu'il s'en est passé des choses...
J'ajouterais juste ces quelques mots extraits d'une chanson de Teri Moise :
"Sois ici le bienvenue,
et ravi de m'avoir connu,
je sens que nous allons nous entendre,
Cultive ces gouts singuliers
Evite juste de me les rappeler :
Mon royaume si tu me ressembles..."
Comme je respire...
...je mens
Mon élixir, c'est le vent
Pour rien, pour dire, je mens
L'important, c'est mentir vrai
Comme je respire, je mens
Je vais, j'inspire l'air du temps
Pourquoi dire vrai, quand vraiment
La vie se vie mieux semblant
La vie comme ellle est
Elle est tellement fade
Alors moi je l'égaie
Avec mes salades
Je mens, je mens
Je mens à Samir, à maman
Je mens pour de rire, pour du vent
Sur la Torah, sur le Coran
Je mens comme je respire
Je mens au mari, à l'amant
Je mens au lit, sur le divan
Je mens même parfois, ça dépend
Pour le mieux ou le pire
La vie comme elle est
Elle est tellement fade
Alors moi je l'égaie
Avec mes salades
Je mens comme un dentiste
Je mens comme Dieu existe
Je me cache, je triche
Je mens, et je m'en fiche
Je m'enterre ou m'en tire
Je mens pour un empire
C'est vrai je vous assure
Je mens je vous le jure...
( Paroles : Clarika )